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Le barrage de Tignes : une construction importante des années 50

  • Photo du rédacteur: Daniel Voisin
    Daniel Voisin
  • 16 mai 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 juin 2023

Construit sur la commune de Tignes, le barrage crée un lac artificiel de 235 millions m3 couvrant une superficie de 270 ha. 


> Les origines du barrage de Tignes


Cet aménagement résulte d’une volonté de l’État prise au nom du bien commun et de l’intérêt général. Le projet est proposé dès 1929 avant d’être retardé en raison de la crise des années 30 puis de l’occupation. L’idée n’est toutefois pas abandonnée : après le vote de la loi de nationalisation de l’électricité (avril 1946) et dans le contexte de la reconstruction du pays après-guerre, les travaux du barrage de Tignes sont déclarés d’utilité publique et d’urgence le 10 mai 1946. 


> Le début des travaux

Réalisés entre l’été 1947 et novembre 1952, financés par l’État et par les aides allouées dans le cadre du Plan Marshall, les travaux ont nécessité l’utilisation d’un puissant matériel de chantier et des moyens humains énormes. 5 600 ouvriers sont ainsi recensés au cours de l’été 1949. Les conditions de travail, l’hostilité du milieu naturel et la volonté d’accomplir les travaux rapidement coûteront la vie à 52 d’entre eux (sans compter les décès liés aux maladies contractées par la suite comme la silicose des mineurs).

L’ouvrage est finalement inauguré en juillet 1953 en présence de Vincent Auriol, président de la République. 



> Des conséquences importants sur les populations


Cet aménagement a eu pour conséquence la dispersion des habitants de l’ancien chef-lieu ainsi des hameaux situés à proximité. Les divisions de la communauté tignarde, les relations difficiles avec EDF, les péripéties judiciaires n’ont pas permis d’envisager l’avenir de cette population dans de bonnes conditions : à l’heure de l’évacuation, sur les 87 familles de l’ancien village, 15 sont relogées dans la commune, une vingtaine dans le canton, 6 à Val d’Isère, 26 dans les deux départements savoyards et 11 dans le sud de la France.  Cette évacuation réalisée dans des conditions dramatiques et la dispersion qui a suivi, sont toujours présentes dans l’esprit des Tignards et ont été commémorées en 2002 par l’édification de la Statue Mémorial du sculpteur Livio Benedetti qui célèbre à la fois la mémoire de l’ancien Tignes et qui se tourne vers l’avenir.



> Un nouveau village de Tignes


La destruction de l’ancien village a nécessité l’émergence et l’aménagement de nouveaux points de rassemblement pour les habitants.  Dans un premier temps, les Boisses deviennent le nouveau centre de la commune. On y retrouve l’église Saint Jacques, reconstitution à l’identique de l’église de l’ancien village, le cimetière contenant les corps déplacés de l’ancien village et les bâtiments communaux, en particulier la mairie, qui restera en place jusqu’à son transfert en 1977. Concernant l’église des Boisses, il faut noter que six cloches ont été coulées pour rappeler l’ancien Tignes et les hameaux détruits : le chef-lieu, Villarstrassiaz, Ronnaz, La Chaudanne, la Milleguaz, Lilaz et le Grand Pré.



> 25 ans après : Tignes le Lac


Par la suite et 25 ans après l’évacuation de l’ancien village, les services communaux s’installent au sein de l’Unité Touristique à Tignes-le-Lac devenu depuis 1975 le nouveau chef-lieu de la commune témoignant ainsi de l’importance prise par le village situé à 2 100 m et par-là même le développement de la station de sports d’hiver…




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Dernière mise à jour : février 2024

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